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Étudiants et soignants : ce que vous devez savoir sur les 4 piliers des soins palliatifs

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Publié le 9 octobre 2025

Que signifient les soins palliatifs ? 

Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne. Ils s’adressent à celles et ceux qui vivent avec une maladie grave, évolutive ou terminale, quelle que soit leur pathologie (cancers, maladies neurodégénératives, insuffisances d’organes, etc.). L’objectif n’est pas de guérir, mais de soulager les symptômes, préserver la qualité de vie, soutenir psychologiquement et respecter les volontés des patients. 

Ils peuvent être réalisés : 

  • en établissement de santé (services hospitaliers ou unités mobiles de soins palliatifs), 
  • en établissement médico-social (ex. EHPAD), 
  • ou à domicile, avec le soutien de structures comme les HAD (Hospitalisations à Domicile). 

Les soins palliatifs sont assurés par une équipe pluridisciplinaire : médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues, assistants sociaux, kinésithérapeutes… Tous contribuent à une mission essentielle : accompagner la personne et ses proches jusqu’au bout, avec respect et bienveillance. 

 

Les 4 piliers des soins palliatifs : définition et objectifs essentiels 

Dans le cadre de la pratique médicale, les soins palliatifs reposent sur quatre piliers fondamentaux, qui structurent l’accompagnement des patients et de leurs proches. 

Ces piliers sont reconnus par la loi française (loi du 9 juin 1999 et loi Claeys-Leonetti de 2016) et les bonnes pratiques professionnelles. Ils permettent de poser un cadre clair à une mission de soin délicate, mais ô combien précieuse : soulager sans acharnement, accompagner sans abandonner. 

 

Pilier n°1 – Le soulagement de la douleur et des autres symptômes 

La priorité des soins palliatifs est d'assurer un confort physique optimal au patient. Cela inclut bien sûr la gestion de la douleur, mais aussi des symptômes associés comme la dyspnée, la nausée, l’agitation ou l’anxiété. 

Les soignants doivent savoir : 

  • identifier rapidement la douleur grâce à des échelles d’évaluation (type EVA), 
  • administrer les traitements adaptés (antalgiques, opioïdes, sédation si besoin), 
  • adapter les soins au ressenti du patient et non aux seuls critères médicaux. 

Aides-soignants et étudiants jouent un rôle essentiel dans l’observation fine et le signalement des signes de souffrance. 

 

Pilier n°2 – La prise en compte de la souffrance psychologique 

Le corps souffre, mais l’esprit aussi. C’est pourquoi l’accompagnement psychologique est indissociable des soins palliatifs. Il s’agit ici d’entendre les peurs, les colères, les silences qui peuvent surgir en fin de vie. 

Les soignants doivent : 

  • favoriser un climat de confiance pour libérer la parole, 
  • écouter sans juger, sans chercher à forcer ou minimiser, 
  • travailler en binôme avec les psychologues ou bénévoles d’accompagnement. 

En tant que professionnel, développer une posture d’écoute active, sans projection personnelle, est fondamental. 

 

Pilier n°3 – Le soutien à la famille et aux proches 

Les soins palliatifs ne concernent pas uniquement le patient : ils s’adressent aussi à son entourage. Parents, conjoints, enfants vivent eux aussi cette phase avec souffrance, souvent dans un mélange de fatigue, d’incompréhension et d’anticipation du deuil. 

Les équipes soignantes doivent : 

  • informer clairement sur l’évolution, les décisions médicales, les possibilités d’accompagnement, 
  • accueillir les émotions (colère, culpabilité, tristesse), 
  • proposer un accompagnement post-décès (orientation vers un soutien psychologique ou associatif). 

Les jeunes soignants doivent se préparer à ces échanges parfois éprouvants, mais toujours riches de sens humain. 

 

Pilier n°4 – Le respect de la dignité et des choix du patient 

Enfin, toute démarche palliative repose sur le respect absolu de la personne, de ses valeurs et de ses décisions. Cela comprend : 

  • le respect de la volonté de limiter ou d’arrêter certains traitements, 
  • l’adhésion aux directives anticipées, si elles existent, 
  • la prise en compte de la spiritualité ou croyances du patient. 

En tant que professionnel en devenir, adopter une posture éthique, humble et ouverte est une compétence essentielle. 

 

Se former et exercer en soins palliatifs : quelles perspectives ? 

Pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans cette voie, les soins palliatifs offrent des débouchés humains et professionnels enrichissants. 

Il est possible de : 

  • suivre des modules de formation spécifiques en IFSI ou via le DPC, 
  • s’orienter vers un poste en USP (unité de soins palliatifs) ou en équipe mobile de soins palliatifs, 
  • intégrer des missions d’HAD (hospitalisation à domicile). 

Les qualités recherchées : empathie, stabilité émotionnelle, esprit d’équipe, capacité à prendre du recul. 

 

Conclusion – Accompagner autrement, pour soigner pleinement 

Les 4 piliers des soins palliatifs rappellent que soigner, ce n’est pas seulement traiter une maladie, c’est accompagner une personne dans sa globalité, jusqu’au bout de sa vie. Intégrer cette philosophie, c’est entrer dans une démarche de soin humaniste et profondément utile. 

 

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